mardi 31 mars 2009

Le goût du Laroze 2007:

Je ne suis pas sûr d'être le moins bien placé pour en parler; en tout cas à ce jour, je suis un des seuls à détenir l'information, le vin n'ayant pas encore circulé. Alors allons-y sans arrière pensée.

Le vin est charmeur s'il en est, tous les éléments sont fondus et à leur place; le boisé est bien intégré et flatteur, il accompagne harmonieusement les notes fruitées très fraîches. Sans grande puissance, la structure tanique confère soyeux et velouté.

La finale prolonge ces sensations et donne la part belle à la fraîcheur aromatique. Il donnera beaucoup de plaisir dans un avenir proche et pourra aussi vieillir 6 à 10 ans dans une bonne cave.

C'est un millésime à ne pas manquer car bénéficiant d'un rapport "qualité/prix/plaisir gustatif" exceptionnel et d'un savoir faire toujours en progression à Laroze.

lundi 30 mars 2009

De la qualité des bouchons:


Actuellement dans la commande des matières sèches pour la mise en bouteilles, nous abordons souvent le sujet des bouchons, de leur qualité, de leur prix et malgré toute les précautions que l'on peut prendre avec nos fournisseurs, des déviations gustatives et olfactives qu'ils ne manquent pas de causer de temps à autre.
Ceci étant vrai pour tous les vins, quels que soit leur prix qui utilisent les lièges naturels. Quand un vin est bouchonné ou dont les tanins sont secs et le caractère fruité éteint, aucun consommateur pense se plaindre auprés du bouchonnier qui en a toute la réelle responsabilité. Le bouc émissaire est toujours le château et c'est la réputation de la marque qui en subit les conséquences.
Les articles de professionnels et d'amateurs se multiplient à ce sujet, car il n'est plus acceptable à l'époque de la traçabilité, que tout le travail réalisé pour élaborer une grande bouteille de vin soit pollué par un obturateur défectueux.
Les mentalités évoluent, peu à peu des bouchons techniques à base de liège sont mis au point et de plus en plus utilisés, pas encore dans les grands vins de Bordeaux, mais si les bouchonniers ne solutionnent pas rapidement ce problème un virage pourrait être pris dans les dix ans à venir, voire moins. Car je trouve absolument intolérable et inacceptable de voir notre travail ainsi bafoué même dans des proportions qui restent minimes.
Car chaque consommateur doit avoir accès au meilleur du vin, il a payé pour cela.

samedi 28 mars 2009

Comment expliquer à nos clients que 2008 est superbe alors que l’été manqua de chaleur ?

La première quinzaine de juillet fut belle et chaude au moment ou les baies de raisins sont en pleine croissance ce qui a permis aux pellicules de s’épaissir pour se protéger du soleil. Cette première étape a permis ensuite aux raisins de se protéger des agressions extérieures pendant la longue période finale de maturation et d’apporter une quantité importante de tanins et de couleur.
La deuxième raison est cette longue arrière saison exceptionnelle qui nous a autorisé à prolonger le cycle végétatif de 16 jours. Au lieu de vendanger à 45 jours de la date de mi-véraison, nous avons patienté jusqu’à 60 jours, les grappes conservant un bon état sanitaire, ce qui est absolument exceptionnel.
Cette prolongation n’a en aucun cas remplacé le manque de chaleur du mois d’août mais a permis aux tanins de mûrir lentement et, fait inhabituel, à l’abri des excès de chaleurs qui les brûlent et modifient les arômes.
Le résultat donne aux tanins une douceur toute particulière, dés la fin des fermentations alcooliques, avec une sensation précoce d’intégration. Les arômes sont très frais, très présents et très intenses.
Ce millésime est complet, il a tout pour lui et chaque chose est à sa place.2008 est supérieur à 2006 car plus riche et il est ce que l’on a fait de mieux depuis 2005.
J’ai l’habitude de dire que c’est un Grand Millésime entré discrètement par la petite porte sans qu’on s’en doute.

Merci à la mère nature de nous étonner encore de cette belle façon.