jeudi 2 août 2012

Paolo Baracchino 91/93

Magazine ONOS Italie                      
http://www.baracchino-wine.com
Avril 2012 dégustation primeurs 2011

"Rouge rubis avec veinures pourpre intenses.
Bouquet riche, varié et agréable avec des arômes de graphite, intenses, cerise, menthe, chocolat, intenses, peau tannée, intense, caoutchouc, délicats, réglisse, prune, goudron, violette, intenses finale des touches palpables de tabac blond de Virginie.
La bouche séduit par la prune fraîche, sucrée, en évolution la cerise griotte un peu mûre.
Vin équilibré, l’acidité domine l’alcool.
Le tanin est rond, velouté, totalement ample (6/6). Long en bouche avec finale de violette.
Le 2010 avait la truffe noire présente au nez et en bouche que je n’ai pas retrouvée dans le 2011.
Ce 2011, à mon avis, est supérieur au déjà plaisant 2010 et au 2009 qui avait le bois un peu trop présent.
La maturité des fruits s’est améliorée.
En général trop de bois et confiture ne sont pas, pour moi, synonymes de bon vin.
Heureusement ce château n’a pas ce genre de problèmes."

J'aime beaucoup Mr Paolo Baracchino, Italien très cultivé du monde de la gastronomie et des vins, très distingué et possédant une capacité hors du commun à décrire les arômes et saveurs d'un vin. Plus les arômes que les saveurs pour lesquels JM. Quarin est leader à mes yeux. Ces deux dégustateurs sont deux très grandes références et je vous encourage à les lire aussi souvent que possible, non pas pour les suivre aveuglément, mais pour développer en vous les outils de mesure et d'appréciation du vin, à votre goût et de développer votre sens critique pour faire les meilleurs choix pour votre cave.







vendredi 11 mai 2012

Médaille d'Argent/Lafleur Laroze 2009

Récemment primé médaille d'argent au concours des Féminialises de Beaunes composé d'un jury 100% féminin, l'éditeur me demande un commentaire sur Lafleur Laroze 2009 
Lafleur Laroze est le deuxième vin produit par Château Laroze.
C'est un Saint-Emilion Grand Cru.

"Couleur soutenue, grenat.
Nez fin d'intensité moyenne, avec une sensation de complexité et aux senteurs douces de vanille de fruits rouges frais, un peu réglisse.
En bouche l'attaque est moelleuse, elle se développe avec ampleur sur des tanins présents et onctueux  qui enrobent le palais avec plaisir. Le vin a du volume, de la profondeur et du goût! Ne pas hésiter à laisser un peu s'aérer le vin pour accentuer la douceur des tanins.
La finale est fraîche, avec des tanins encore présents mais suffisamment intégrés pour donner du plaisir. Le retour olfactif exprime les mêmes arômes qu'au nez avec des notes supplémentaires légèrement poivrées et d'épices douces."
Même si l'on peut penser que le producteur n'est pas le plus objectif pour parler de son vin, je pense que ce commentaire n'est pas très loin de la réalité.

mercredi 11 avril 2012

Laroze 2009: 4 étoiles Decanter magazine


Le commentaire de Decanter:  17.25/20
"Nez de cerise fraîche et mûre en abondance, chêne toasté et parfum. Ce vin a de la fraîcheur dans le contexte du millésime avec des tannins qui ont de la mâche, une concentration admirable et une bonne acidité pour relever l’ensemble. Délicieux. Belle matière première. Luxuriant, large et succulent."
Laroze est classé en 11 ème position parmi les 61 vins dégustés (les 1ers GCC sont de la partie!) avec quatre étoiles. 
C'est encourageant de voir que les Anglais savent plus que les américains apprécier la finesse associée à la richesse dans les vins.

jeudi 5 avril 2012

La Sécheresse...

La sécheresse n'est pas un vain mot ici:
En février nous avons eu 6 mm au lieu des 80 mm de la moyenne trentenaire
et en mars seulement 19 sur les 70 de la même moyenne.
A noter que la moyenne des 12 dernières a baissé par rapport à celle des trente dernières années.
Par exemple mars est passé de 70 à 50, avril de 80 à 66 mm etc.
En tout cas 2012 démarre avec des réserves au plus bas ce qui est inquiétant pour l'été prochain;
Les vignes auront-elles assez d'eau  pour mûrir les raisins dans les meilleures conditions?
La sécheresse ne fait que s'accentuer depuis trois ans et 2011 a été limite pour faire un bon millésime.
2010: moins 24% de précipitations annuelles, 2011: moins 43%!, 2012:....le pire est peut-être à venir mais n'est pas certain.
La certitude est que si nous n'avons pas des précipitations régulières au cours de la saison (ou aux bons moments), ce ne sont pas les réserves hydriques du sol accumulées pendant l'hiver qui vont alimenter les plantes.
A ce jour nous n'avons pas le droit d'arroser les vignes en production et quand bien même on l'aurait, ou aller chercher cette eau?
En attendant on adapte nos façons culturales à cet état de fait.

jeudi 29 mars 2012

2011 Mode d'Emploi


A l’heure où beaucoup vont nous faire l’honneur de venir découvrir le nouveau millésime 2011, je voudrai vous donner mon sentiment personnel issu de mon vécu sur le terroir de Laroze en 2011:
C’est une année pas comme les autres pour différentes raisons :
Elle a été marquée par la sécheresse
Ce millésime a une belle qualité de tannins et une puissance intermédiaire que je qualifie de mesurée. Parfois à Bordeaux quand un millésime est moins puissant, c’est parce qu’il a donné des raisins d’une maturité plus limitée suivie d’une extraction plus douce en cuve pour ne prendre que le meilleur du raisin. Ce n’est pas le cas cette année, la puissance mesurée s’accompagne de beaux tannins ; pourquoi ? Voici mon explication qui n’engage que moi :

La climatologie du 2011 a organisé  les choses autrement. La forte sécheresse de l’année a mis la vigne en condition de maturation précoce. La fameuse « repousse d’août » a été très peu marquée cette année. C’est la période de la première quinzaine d’août où la vigne allonge une dernière fois ses rameaux avant les vendanges. A ce moment-là, elle fabrique des éléments végétaux qui se répartissent dans la plante, dont des tannins qui migrent vers les peaux et les pépins de raisins. Ces tanins nécessiteront du temps, de la chaleur et du soleil pour perdre leur astringence originelle et devenir soyeux et tendres ce qui induit en général des vendanges plus tardives.
Du fait de la très faible intensité de la repousse d’août, il n’y a pas eu ce deuxième empilement de tannins, donc la quantité de tannins est moindre. Ils ont eu largement le temps de mûrir, car ce sont des tanins du printemps. Les conditions de sécheresse ont mis la vigne en état de stress plus précoce, c'est-à-dire en état de mûrir les baies plus tôt. La preuve est que pour la première fois, lors de mes fréquents passages dans les parcelles avant les vendanges pour évaluer la cinétique de la maturation des raisins, je trouvais des pépins être mûrs avant les pellicules alors que les pépins sont les derniers à mûrir. Les pépins avaient déjà ce petit goût d’amande alors que les peaux étaient encore croquantes.
Du coup les vins seront tendres et mûrs avec une bonne buvabilité. Ce millésime a beaucoup de charme et peut faire penser au 2001.

mercredi 25 janvier 2012

2011 Dégustation

Nous goutions les lots de 2011 cet aprés-midi avec notre oenologue conseil (l'équipe d'Hubert de Bouard)
C'était le premier point général aprés les fermentations malolactiques, et j'ai ressenti les mêmes sensations que celles des dégustations de raisins sur pieds en août et septembre. J'avais dit et écrit à l'époque que compte tenu de la maturité trés précoce des tanins de pépins (dûe à la sécheresse) il n'y avait pas d'astringence et les tannins étaient doux, sans être dominants. Je pariai sur un vin 2011 à la tanicité douce.
C'est exactement ce que j'ai dégusté aujourd'hui.

La tannicité est douce et précise, la corpulence est de très bonne facture et les saveurs sur le registre du fruit encore frais et mûr. Ce n'est pas un millésime de puissance mais de volupté, de douceur et de précision dans les arômes et les tanins, avec beaucoup d'élégance, de suavité et un très confortable déroulé du vin dans la bouche qui lui donne beaucoup de séduction.
Ce sera un millésime facile d'accès, avenant et sociable qui pourra se consommer tôt comme vieillir longtemps car son acidité lui en donne toutes les capacités.
Finalement 2009, 2010 et 2011 font une belle trilogie!

lundi 23 janvier 2012

La Minéralité dans le Vin

Je viens de répondre à une enquête qui cherche à connaître les descriptifs de la minéralité dans un vin.
La question était du genre: 'Comment expliqueriez-vous ce qu'est la minéralité dans un vin?"
Voici ma réponse: "à une sensation gustative qui allie une certaine tension en bouche (structurant) à une expression aromatique de type minéral en fonction de la nature du sol.
C'est une sensation unique pour chaque vin dont les caractéristiques peuvent être communes à différents vins issus d'une même zone car les encépagements et les natures de sol sont proches.
L'expression de la minéralité varie selon les millésimes et s'exprime pleinement dans un vin issu de raisins mûrs. Elle disparaîtra derrière le caractère végétal par exemple.
Le vocabulaire associé peut être entre autres: "pierre à fusil, craie, un peu poivré...
Cela sert aussi de support aux autres aromes du vin.
A ce titre la minéralité donne un goût plus frais, apporte de la longueur et de la persistance aromatique.
C'est un élément multiplicateur des sensations gustatives et olfactives du vin, il multiplie les facettes du vin et le rend plus "sexy", plus attractif. Il ajoute de la personnalité."
C'est certainement trés incomplet mais j'ai trouvé intéressant d'y réfléchir.

lundi 9 janvier 2012

Fiche Millésime 2011

Ce sont souvent les excès climatiques qui façonnent un millésime, quels étaient-ils en 2011 ?
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