Un petit retour en arrière sur cette grêle qui a endomagea 30% de notre vignoble. Les baies non éclatées par les impacts de grêle, restées rondes, ont eu leur maturation perturbée. Il ne fallait pas les mélanger aux autres dans la cuve.
Ainsi fin août, à un moment où nous n'avions aucune certitude sur l'issue de ce ce millésime, j’ai décidé d’investir 85 000€ pour perfectionner encore notre système de tri et pouvoir séparer les raisins les plus mûrs des autres ! Le principe est simple, doux et basé sur la densité de chaque baie. Le résultat qualitatif fut à la hauteur de l’effort financier.
Sans faire chuter fortement le rendement, cette grêle nous a fait produire 15% du volume global en Saint Emilion générique au lieu de faire du Grand Cru Classé.
Le rendement final de 41 hl de vin/ha se transforme en 28 hl/ha en Grand Cru Classé !
Finalement, ce choix qui s'est imposé de lui même après ce coup dur climatique, m'obligeant à contracter un emprunt en pleine tempête boursière aura eu un impact positif sur la qualité de la récolte non seulement en éliminant totalement les conséquences dues à la grêle mais aussi en affinant le profil gustatif du vin.
Ce progrès qualitatif devrait se confirmer dans les millésimes futurs.
Comme quoi, quand on croit au potentiel qualitatif de son terroir et que la ligne directrice est que chaque bouteille de Laroze doit être tout simplement délicieuse, on prend les bonnes décisions, même dans un environnement économique hostile!
C'est pourquoi j'en veux aux bouchonniers pour la plupart incapables de faire les efforts nécessaires (voir l'article plus bas dans la page).
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