samedi 4 décembre 2010

Les premières neiges

Les premières chutes de neige sont tombées dés le deux décembre sur la région Bordelaise. C’est exceptionnellement tôt pour la saison car habituellement nous n’en avons pas avant le mois de février.

Les vignes ont perdu leur feuilles, et la taille va débuter dés lundi 06 décembre pour une durée de deux mois environ; c’est le travail le plus long de l’année et le plus dur aussi car il faut résister aux intempéries et au froid dans une position statique pas favorable au réchauffement des membres. Saluons les courageux tailleurs que nous allons encourager au cours de notre repas de fin d’année!

jeudi 25 novembre 2010

Laroze au Grand Tasting

Je serai présent à Paris au Salon du vin:
Le Grand Tasting sur le stand n°136, les dix et onze décembre au carousel du Louvre.

Je vous proposerai de déguster les millésimes :

- 2006, 2007 et 2008 de Château Laroze St Emilion Grand Cru Classé

- 2005, 2006 et 2007 de Lafleur Laroze en St Emilion Grand Cru

Samedi 11 décembre à 11h00, dans le cadre de "L'Ecole des Terroirs", je présenterai dans un salon à part le domaine, son histoire, son terroir, deux vidéos explicatives, le tri des raisins...et leurs conséquences sur le goût du vin avec dégustation à l'appui.

Le prix est de 10 €, suivez le lien pour vous inscrire.

Vous serez les bienvenus

Voir le plan du salon

Cordialement

Guy Meslin

lundi 25 octobre 2010

Les derniers raisins

En fait nous n'avons repris les vendanges des cabernets francs que le 20 octobre, pour les finir le 21, cabernets sauvignons inclus.
Le 22 on fêtait la Gerbaude avec les 58 personnes qui ont participé à la récolte autour d'un buffet le midi. C'était le soulagement et la satisfaction d'avoir su attendre la bonne maturité des raisins avec la récompense de goûter déjà du vin en gestation dans les cuves avec la tendreté des tanins mûrs comme on aime les avoir.
Nous avons dans les mains un beau millésime avec une couleur exceptionnelle, des bonnes acidités et des tanins à point, à nous de façonner un grand vin!

vendredi 15 octobre 2010

Cabernets francs

Nous avons fini de cueillir les merlots mercredi dernier, le 13 et vendangerons les cabernet-francs à partir de lundi prochain, le 18.
La dernière fois que nous avions vendangé des cabernets francs aussi tard était en 2008, du 14 au 16 octobre avec un très joli résultat (n'oublions pas que nous sommes sur un terroir précoce!). Nous avions d'ailleurs ramassé les cabernets sauvignon en même temps alors que cette année nous allons les attendre encore un peu, tant que le feuillage de la vigne reste en activité (cad avant que l'automne ne fasse jaunir les feuilles ou la gelée matinale ne les brûle). N'oublions pas que nous sommes sur un sol précoce et que la plupart de nos voisins ont fini les vendanges...
Les températures ont baissé et les minimales nocturnes avoisinent les 5°C alors que les maximales journalières culminent de 17 à 20°C. Cette fraîcheur (de saison) ralenti la fin de maturation des raisins mais les journées très ensoleillées et lumineuses maintiennent la vigne avec suffisamment d'activité pour faire progresser la maturation.
Les grappes sont encore à ce jour très saines.

lundi 11 octobre 2010

Les premières cuves de 2010:


La cueillette des merlots a commencée le 08 octobre et se terminera mercredi 13. On verra mercredi si on commence les cabernets francs ou si on les attend encore un peu; ils ont évolué de façon très favorable ces derniers jours depuis la pluie. Les 10 mm de précipitation de ce week-end vont leur faire du bien.

Nous avons goûté ce matin les jus des premières cuves de merlots dont la fermentation alcoolique pointe juste le bout de son nez; ils sont déjà très colorés, signe que les peaux étaient bien mûres, et les arômes sont de toute première qualité pour l'élaboration d'un grand vin. C'est à dire que nous sommes sur le registre des fruits mûrs. C'est très prometteur, par contre les rendements viticoles sont faibles.
Sur la photo on voit les raisins glisser vers la cuve, tout en douceur.

vendredi 8 octobre 2010

Dégustation verticale Laroze

Nous avons goûté et commenté les vins de Laroze et Lafleur Laroze le 27 septembre dernier sur les millésimes 2005 à 2008.
Cette dégustation s'est effectuée à trois avec le maître de chai, notre courtier assermenté et moi-même.
Je vous livre nos commentaires de cette dégustation en ligne sur le site www.laroze.com.

jeudi 7 octobre 2010

Demain nous démarrons les vendanges

La cueillette des Merlots va commencer ce vendredi 08 octobre à Laroze, puis nous travaillerons samedi et reprendrons lundi. En 2008 nous avions battu notre record de vendanges "tardives" en commençant le 06 octobre et cette année ce sera le 08 car la pluie bienfaitrice du lundi 04 a permis de relancer l'activité des vignes et peaufiner une maturité des pellicules que nous jugions jusqu'ici insuffisante.
L'idée n'est surtout pas de battre un record mais bien de ramasser des raisins avec des pellicules que la parfaite maturité aura attendri afin qu'une fois en cuve elles puissent libérer les composés de la couleur, les tanins et les arômes qui font l'identité du millésime. Vu le très beau potentiel qualitatif de cette année, il serait dommage de passer à côté en voulant aller trop vite, même s'il est parfois inconfortable d'attendre quand tout le monde vendange autour de nous.

Il y a trois bonnes raisons de vendanger tard cette année:
- La floraison puis la véraison se sont étalées sur trois semaines et donc la maturation aussi
- La sécheresse a ralenti la fin du cycle végétal au moment où le cep de vigne doit donner beaucoup d'énergie pour nourrir ses raisins. Il fallait attendre une pluie revigorante pour accompagner le dernier élan.
- Les peaux très épaisses cette année demandent un peu plus de temps pour évoluer.

lundi 27 septembre 2010

Dernières nouvelles des vendanges

27/09/2010 : Les pluies de jeudi et vendredi dernier (23 et 24 sept) nous ont donné 13 mm de pluie qui soulagent la plante dans sa fin de cycle. J'ai déjà remarqué un léger gonflement et un attendrissement des pellicules des raisins, c'est bon signe. Le net rafraîchissement à partir du vendredi 24 devrait se poursuivre toute la semaine avec des T° minimales autour de 5°C et des maximales ne dépassant pas les 21° soit environ 5 degrés de moins que la moyenne saisonnière ce qui ne va pas accélérer la maturation des raisins. Il semble donc que l’on se dirige vers une date de récolte tardive. Un peu de chaleur accélèrerait la parfaite maturité des raisins; sinon il faudra un peu plus de temps.

samedi 18 septembre 2010

LA LETTRE DE L'ETE


La fin du cycle de maturation des raisins approche avec les vendanges qui se profilent aux alentours du 25 septembre pour les merlots; les quelques éléments suivants vous donneront une compréhension plus fine sur les événements de l'année climatique et qui ont une influence sur la typicité du millésime.
Pour avoir des précisions sur le printemps, se référer à la lettre de printemps.

La coulure est importante dans les merlots et c’est le manque d’assimilation des éléments minéraux dû à la sécheresse qui a accentué la coulure climatique causée par le refroidissement. On le voit bien car dés qu’un pied est plus vigoureux, il a moins coulé. (pour les non spécialistes la "coulure" est une absence de fécondation des fleurs de vigne qui ne se transformeront donc pas en fruit).

Après le froid, c’est la pluie qui revient avec bonheur pour nous gratifier de 68 mm d’eau à la mi-juin ce qui rattrape une partie du déficit hydrique qui passe de – 100 à – 70 mm ; puis la canicule s’installe fin juin/début juillet avec des T° supérieures à la moyenne saisonnière de 5 à 7 degrés. 35 degrés le premier juillet, je m’amuse à prendre la température à la surface du sol et relève 60 °C ! Celle des feuilles varie entre 35 et 40 degrés. On comprend que pour maintenir cette température, la plante a besoin d’évaporer beaucoup d’eau. Les raisins issus de vignes de trois ans qui sont au ras du sol montrent des brûlures sur les six à sept premiers centimètres au-dessus de la terre.

Dés le 21 juin l’effeuillage se fait dans ces conditions assez excessives mais seulement du côté le plus ombragé. La canicule continue, 36 degrés le 08 juillet, les vignerons embauchent dés 5h30 le matin pour décavaillonner afin de ne pas toucher à la terre en pleine chaleur. Ce mois de juillet est encore très sec avec 16.5 mm de précipitations dont 10 le 22 au lieu de 52 mm normalement. Nous arrosons manuellement les jeunes vignes, pied par pied, des feuilles brûlent déjà sur d’autres jeunes vignes dont l’enracinement encore peu profond ne permet pas de puiser suffisamment d’eau les jours de très fortes chaleurs. A fin juillet nous avons accumulé un manque de 140 mm de précipitations depuis le premier mars. Cela n’est pas rattrapable et le millésime sera marqué par la sécheresse ce qui nous conforte dans les options culturales prises dés le début du mois de juin. Les très fortes chaleurs de début juillet et le très bon ensoleillement durant tout le mois ont favorisé l’épaississement des peaux qui seront riches en polyphénols (comme en 2009). L’éclaircissage manuel commencé fin juillet a duré trois fois moins longtemps que d’habitude du fait du faible entassement des raisins et du volume réduit des grappes. Cette coulure climatique a été régulièrement répartie sur les merlots et a joué le rôle d’un éclaircissage naturel, malheureusement avec trop d’intensité le plus souvent ; les grappes de cabernets, moins sensibles à la coulure, sont régulières et dans des quantités naturellement mesurées. La baisse des réserves en eau du sol a trois semaines d’avance fin juillet, heureusement les T° sont plus normales et les nuits assez rafraîchissantes ce qui permet à la plante de tenir. C’est dans ces conditions que débute la véraison dés les premiers jours d’août.

26/08/2010 : Celui-ci fut frais et sec jusque vers le 20 puis les températures remontent avec de fortes chaleurs toujours dans une ambiance sèche et des débuts de défoliation sur le bas des palissages sur quelques parcelles plus sensibles. La pluviométrie, au 26 août n’était que de 12 mm, soit un cinquième de la normale. Les grappes grossissent doucement, des entassements de raisins apparaissent ici ou là, et nous reprenons l’effeuillage et l’éclaircissage dés le 09 août pour trois semaines car la véraison est étalée et il faut ôter toutes les grappes en retard de maturité ; ce travail est particulièrement important cette année et il doit être très bien fait pour pouvoir prétendre élaborer un vin de très grande qualité. A ce stade il est important de favoriser la ventilation des raisins au cas ou la tendance météo se dégraderait et que nous ayons du botrytis qui s’installe. Alors nous programmons un dernier effeuillage pour septembre afin d’avoir une ventilation maximale des raisins. Cela leur permettra de sécher rapidement après la pluie.

13/09/2010: Nous avons eu 20 mm de pluie au début du mois, ce qui est peu mais suffit à donner du répit à la plante et comme les grosses chaleurs sont passées la vigne est moins demandeuse d'eau d'autant plus que les nuits un peu plus fraîches lui apportent de la rosée. Cela peut suffire à accompagner la maturation des raisins qui grossissent progressivement.

17/09/2010: Nous commençons à goûter les raisins pour approcher la date des vendanges. Ces premières dégustations sont très prometteuses avec des pellicules épaisses, encore croquantes et contenant une couleur incroyable. Les teneurs en sucre sont élevées et le raisin paraît avoir une bonne acidité. Ce qui est aussi étonnant est la qualité des pépins dont la maturité est très avancée; en effet beaucoup ont déjà ce petit goût de noisette qui apportera de la douceur au vin. Les baies sont petites et concentrées. A ce jour le potentiel qualitatif apparaît encore supérieur à l'année dernière. Va t'on avoir deux millésimes très qualitatifs à la suite comme 1989 et 1990 ?

Pour voir les cartes météo de Bordeaux en 2010 cliquez sur ce lien


Quelle sera la qualité du millésime 2010 ?
Si je le savais, je ne suis pas sûr que je vous le dirai!
Quelques certitudes cependant:
L'année est sèche et plutôt plus chaude que la normale ce qui a toujours été favorable à l'élaboration de grands vins à Bordeaux.
La qualité des travaux en vert et du tri des raisins à la récolte fera la différence sur ce millésime à la floraison étalée.
Plus on s'approche de la récolte et plus le millésime paraît prometteur.
La suite et la fin du scénario climatique nous donneront la réponse sachant que l'on est parfois surpris par la nature, dans un sens ou dans l'autre.

En vous souhaitant une belle fin d'été

Guy Meslin

Le Ciel, La Terre, Laroze

lundi 21 juin 2010

2010 Premier bilan

Il est temps de faire un petit point sur le millésime en cours, nous sommes en juin, il s’est déjà passé un certain nombre de choses et l’ébauche du millésime 2010 peut se regarder avec un début de perspective.
L’hiver dernier a été ce que j’appelle un bel hiver, c'est-à-dire avec du froid et il s’est avancé tard dans la saison. Je ne suis pas la pluviométrie d’octobre à février car le pluviomètre se brise sous l’effet du gel mais il me semble qu’elle a été normale.
La vraie chaleur ne s’est installée qu’en avril pendant une dizaine de jours donnant une belle impulsion à la pousse de la vigne qui avait du mal à quitter son apparence hivernale. Cela a été rapidement suivi d’un retour du froid fin avril et début mai qui a été vif et plus long que de coutume marquant un vrai temps d’arrêt à la pousse de la vigne. La période des gelées de fin avril s’est bien passée mais de justesse autour de la pleine lune du 28. Mai ne s’est réchauffé que dans sa deuxième quinzaine mais n’a pas vu le redémarrage aussi franc et aussi vigoureux de la pousse de la vigne qu’on aime bien voir à cette saison. La floraison a commencé la dernière semaine de mai à Laroze qui est une terre chaude et précoce. Sur les merlots elle s’est déroulée sur un fond de temps humide et encore frais pour la saison puis a été suivie dés la semaine suivante par un retour (enfin) du beau temps et de températures normales avec du vent propice à la bonne fécondation des fleurs. Les merlots les plus précoces auront sans doute de la coulure et du millerandage, les plus tardifs seront mieux ainsi que tous les cabernets dont la floraison est magnifique. La floraison des merlots s'étale davantage dans le temps.
En parallèle et c’est ce qui a accentué le lent démarrage de la vigne, un déséquilibre hydrique précoce s'est installé avec un manque d’eau important en mars, avril et mai qui affichent 30% de précipitations en deça de la normale, ce qui est considérable. Cela représente environ 100 mm de pluie en moins sur ces trois mois de début d'année. Une des conséquences est la très faible minéralisation de la matière organique mise au printemps sur des parcelles de vigne dont la vigueur était un peu faible. Elles n’ont pas pu en profiter au moment où elles en avaient le plus besoin. La pousse est donc assez irrégulière à la mi-juin avec un grand nombre de grappes sur des rameaux qui parfois ne sont pas assez longs et dont les feuilles en nombre insuffisants ne suffiront pas à toutes les alimenter correctement. En bref il y a trop de bouche à nourrir pour une ressource alimentaire insuffisante sur ces pieds qui ont souffert d’un manque d’alimentation par manque d’eau et de chaleur au moment opportun.
L’hiver qui s’est prolongé et la sécheresse printanière sont les éléments marquants de ce début de millésime 2010 qui laisseront une empreinte variable selon la suite de l’enchaînement des saisons et la nature des terroirs.
Il est assez inhabituel de voir la sécheresse s'installer aussi précocement avec des pelouses déjà en partie marron et le collecteur des eaux souterraines de drainage avec un débit très faible.
Le stress hydrique de la plante que l’on souhaite voir s’installer en août pour la bonne maturation des raisins arrive avec un mois et demi d’avance et ne sera pas sans conséquences selon le scénario climatique à venir.
Il n’est pas souhaitable à ce jour de voir tomber les 100 mm de pluies manquantes ou s’installer un mauvais temps durable ; souhaitons que les orages nous apportent ce qu’il faut d’eau de façon régulière pour suffir à la bonne alimentation hydrique de la vigne mais sans faire de dégâts de grêle ou d’inondation.
On prendra ce que le Bon Dieu voudra bien nous donner et la capacité de rétention en eau des différents terroirs fera le reste.
En tout état de cause l'intelligence du vigneron est là et nous adaptons nos façons culturales à cette situation pour favoriser le maintien de l’eau dans les sols et diminuer l’évaporation de l'eau par les plantes (rognages bas et destruction d’enherbements dans les vignes).
J’étais un peu étonné il y a quelques jours de voir certains de mes collègues qui trouvaient que tout était parfait en ce début d’année; ils risquent d'avoir des surprises plus tard.
Chaque année a ses particularités et si elles sont bien identifiées et comprises par le vigneron, il en réduit les conséquences sur la qualité des raisins et optimise la qualité des vins. C’est là tout notre travail et l’essence même de la passion qui nous anime avec cette relation proche avec la nature et la façon de composer avec elle.

vendredi 11 juin 2010

Laroze 2006 par Philippe Faure Brac meilleur sommelier du monde 1992

Dégustation Prestige du 26 avril 2010 à Monaco à l’Hôtel de Paris

ROBE
Superbe, foncée aux reflets rubis, brillante.

NEZ
Très fin, expressif et raffiné, présentant des arômes de crème de fruit (cassis, mûre) des notes de violette, une myriade d’arômes.

BOUCHE
Volumineuse, élégante, confirmant les sensations du nez avec des tanins nobles qui soutiennent une matière bien extraite, de fruits noirs, de cannelle. Finale sublime !

ACCORDS METS ET VINS
Un col vert aux poivres

GARDE
2029

TEMPERATURE DE SERVICE
16 °

COMMENTAIRES
Un vin d’exception qui honore son rang.
A carafer impérativement.
Une bouteille remarquable qui mérite la note la plus élevée !!!

lundi 10 mai 2010

Mon avis sur la revue de presse de Laroze 2009

La reconnaissance de la qualité des vins de Laroze par les dégustateurs internationaux progresse, je parle de qualité en tant que telle c'est à dire par rapport aux autres crus et non par rapport au millésime.
Il est tentant de comparer les notes entre elles mais chaque critique a sa propre grille de notation et il manque dans cette revue de presse le rang de Laroze par rapport aux autres Grand Crus Classés dégustés ce jour là.

Beaucoup ne goûtent Laroze qu'en primeur et ne se rendent pas compte du potentiel de garde de ces vins et de la fraîcheur aromatique qu'ils conservent quand d'autres, plus puissants au départ, sèchent ou manquent de goût au vieillissement.
Il y a là un gros travail d'information à faire qui devrait inciter les journalistes à se lâcher un peu plus sur la note qui est encore en retrait par rapport au commentaire souvent élogieux.

La caractéristique de Laroze cette année est la maturité des tanins associée à la fraîcheur aromatique; le caractère trés fondu et trés intégré des tanins en début d'élevage a fait croire à certains que le vin sera d'évolution plus rapide alors qu'il n'en est rien. Ceux qui évolueront plus vite sont ceux qui aujourd'hui manquent de goût car le merlot était ramassé trop tard.
Il y a pour beaucoup une méconnaissance du terroir de Laroze qui est de silice sur argile et est capable de produire des vins riches et complexes avec la fraîcheur aromatique en plus.
Pour finir, je trouve qu'un commentaire de journaliste reflète de la même façon les caractéristiques du vin ressentie par cette personne ce jour là, que la personnalité du dégustateur. Par exemple dans cette revue de presse je ressent selon les dégustateurs: de la générosité, du désintérêt, un côté cassant, de l'enthousiasme, de la sensualité, du repli sur soi...

vendredi 30 avril 2010

Revue de presse du 2009

Vous avez accès à l'ensemble de la revue de presse du 2009 en cliquant sur le titre.

Des Médailles

Oui des médailles, des récompenses, comme une belle image pour l'enfant qui a été sage, le sentiment d'une reconnaissance, d'une distinction particulière parmi les siens, ca fait toujours chaud au coeur et on aime ça!
Lafleur Laroze en Saint-Emilion Grand Cru, la deuxième étiquette de la propriété a reçu deux médailles d'or en 2005 et 2006 au concours de Beaune "Les Féminialises"
Lafleur Laroze 2007, une médaille d'argent au "concours des Grands Vins de France" à Mâcon.

Château Laroze a eu l'Or aux Féminialises et l'argent à Mâcon.

Parker: commentaire sur la note (banane)

Voici la réponse que j'ai envoyé ce matin à l'acheteur de Grands Crus Classés d'un important négociant de la place de Bordeaux. Suite à la note de Mr Parker, elle m'écrivait:

"Cher Monsieur Meslin

Un petit mot pour vous apporter notre soutien . Cette note de Robert Parker est très injuste !!
Tres cordialement"

Et je lui répondais
"Merci ... pour vos encouragements, on en a besoin, ça fait chaud au coeur car au-delà de l’aspect strictement commercial, cela affecte le moral des personnes compétentes qui m’entourent à Laroze. Le sentiment d’injustice est celui qui prévaut mais il est vite suivi par un sentiment de réalisme qui montre bien que la note est reliée au circuit de distribution sur les USA, et c’est là qu’on doit progresser. Il y a une réelle méconnaissance des vins de Laroze qui est très difficile à combler tant le personnage est devenu inaccessible.

Toutes les autres notes ont été correctes et ce qui me rassure est que les importateurs US qui ont goûté Laroze l’ont aimé à tel point que l’un deux m’a demandé de l’avertir quand je passerai à N York pour organiser un repas avec ses clients.

Les consommateurs aiment le vin, les distributeurs aussi, les journalistes aussi sauf Mr Parker... ?

Enfin le même jour on a eu trois médailles d’or au concours des Féminialises à Beaune sur Lafleur Laroze 2005 et 2006 et Laroze 2005. Le jury est 100% féminin, alors je me dis que si Mr Parker avait été une Mme, les choses en iraient peut-être autrement… En tout cas les femmes sont de plus en plus présentes dans le monde du vin, c’est une bonne chose."

Robert PARKER :

A fruity, elegant, soft St Emilion meant to be consumed over the next 6-8 years, the 2009 Laroze exhibits sandy, loamy soil notes intermixed with hints of toasted herbs, sweat black cherries, and currants. This easy-going wine will have broad appeal. 86/88

mardi 27 avril 2010

Commentaire sur les commentaires.

Je suis à jour de la revue de presse sur les primeurs 2009 (de ce que j'en connais en tout cas). Il en ressort globalement une montée du positionnement de Laroze parmi les crus classés de St Emilion avec une note moyenne de 16/17 ce qui est très bien pour les journalistes qui notent plutôt bas et un peu juste pour ceux qui notent plus haut.
Je sens souvent un décalage entre la qualité du commentaire de dégustation qui est enthousiaste et la note qui est encore sur la retenue comme si le journaliste avait peur de se lâcher. Ils ont beaucoup plus de facilité à se lâcher sur des marques fortes et reconnues de tous car là ils ne prennent aucun risque, quitte à surnoter le vin. Se lâcher sur Laroze, c'est se mettre en avant et s'exposer. C'est là que je vois le travail que je dois faire auprès d'eux pour mieux leur faire connaître les vins de Laroze et surtout les millésimes plus anciens qui étonnent souvent par la qualité de leur tenue (fraîcheur aromatique). Dans ce registre Jean- Marc Quarin, qui fait un travail de fond considérable sur les vins de Bordeaux (13 ème rapport publié aujourd'hui), a été le premier il y a quelques années à découvrir que Laroze était capable de produire de superbes réussites.
La venue d'Hubert de Bouard dans l'équipe de conseil technique de Laroze nous apporte une visibilité et un crédit auprès des journalistes qui va les rassurer et les conforter dans l'idée que Laroze est une valeur sûre de Saint-Emilion qu'il serait dommage de ne pas en avoir dans sa cave.

Niel Martin / James suckling 2009 primeurs

Il manque les deux Américains (le troisième ne va pas tarder à sortir ses commentaires.

Niel Martin: 88/90 Le nez est très mûr avec des arômes d’abricot, de figue et de griotte et une note alcooleuse. Sensation d’opulence avec beaucoup de boisé neuf à la saveur crémeuse. En bouche l’attaque est très souple et ronde avec un peu moins d’acidité que d’autres. Ce vin est harmonieux avec des saveurs fondues de griotte, de mûres et de date. La finale est opulente et généreuse. Goûté en mars 2010.

James Suckling: 88/91 Notes minérales et arômes de myrtilles suivis d’un milieu de bouche de corpulence intermédiaire avec des tanins fins suivis d’une finale de longueur moyenne.

vendredi 23 avril 2010

RVF Primeurs 2009

Millésime magnifiquement réussi. Bouquet dense, très floral et complexe. Bouche voluptueuse, pleine, aux tanins savoureux. La maturité est au rendez-vous, tout en préservant une grande fraîcheur d’expression. Le vin a gagné en corpulence et en maturité, et les tanins sont beaucoup plus enrobés. (Philippe Maurange)16-17

mercredi 21 avril 2010

Bettane Desseauve Laroze 2009

Ce cru classé, situé entre Libourne et Saint-Émilion, travaille en
agriculture bio depuis un certain temps. Désormais conseillé par Hubert de Boüard, elle a conservé son style pur et sans esbroufe,en arrondissant cependant les angles d’un vin parfois abrupt.
Le millésime est remarquable : superbe fraîcheur, long, racé,
harmonieux et profond. 16,5-17/20

mercredi 7 avril 2010

Decanter. Les notes pour 2009

Seulement trois étoiles pour Laroze mais avec la meilleure note dans cette catégorie: 16-plus, juste un poil de grenouille en dessous du 16,5 qui aurait donné la quatrième étoile; dommage car j'y comptais bien.
Cela nous positionne en vingtième position dans la hiérarchie des 57 Grands Crus Classés, alors que JM.Quarin nous a mis dans les cinq à sept meilleurs!

"Un très beau vin cette année.Mûr, parfumé,doux et mesuré. Souple et fruité avec une trame de tanins fins. A boire en 2014-2024"

mardi 6 avril 2010

La semaine des primeurs

La semaine de présentation des 2009 en primeur s'est terminée vendredi.
Après avoir passé une semaine à Angélus chez la famille de Bouard (dont Hubert est conseiller de Laroze depuis 2009) à faire déguster Laroze parmi les autres crus qu'il conseille, j'ai noté plusieurs choses:

- La qualité de l'accueil familial avec laquelle les de Bouard reçoivent leurs clients dont la plupart manifestement sont devenus des amis. Toute la famille s'investit dans un accueil chaleureux et sincère qui nous a fait sentir presque chez nous (dommage...).
- Le pouvoir d'attraction de la marque Angélus auprès des dégustateurs qui sont venus très nombreux malgré les multiples dégustations organisées ça et là à Saint-Emilion.
- Le style des vins de la vingtaine de crus conseillés par Hubert et que j'ai découverts, tous très réussis dans leurs appellations respectives. Le dénominateur commun de ces vins m'a paru être le respect du terroir, de l'expression fruitée et minérale de chacun de ces crus, sans aucune banalisation mais plutôt dans la mise en valeur de chaque identité avec un niveau qualitatif élevé.

Durant- cette semaine j'ai eu des contact intéressants sur les Etats Unis, la Chine et des négociants Bordelais séduits par la présentation de Laroze.

mercredi 31 mars 2010

Laroze à Angélus

Cette semaine de dégustation des primeurs 2009, nous sommes présents à Château Angélus auprès d'Hubert de Bouard, parmi les vins issus des domaines familiaux et les quelques propriétés dans lesquelles Hubert est conseillé (une vingtaine).
J'ai demandé en 2009 à Hubert de venir compléter l'équipe technique de Laroze et de nous aider à gagner de la visibilité auprès des journalistes, importateurs et distributeurs de vins du monde entier. Ce sont tous ces gens qui défilent cette semaine à Angélus, venant du monde entier et certains découvrent Laroze et d'autres le redécouvrent sous un angle différent.
Nous misons sur cette collaboration pour que Laroze soit connu et reconnu pour la grande qualité de ses vins et nous aider à asseoir sa notoriété.
Le cadre du Château Angélus, sa notoriété et la qualité des conditions de dégustation oeuvrent dans ce sens.

Laroze est aussi présent au Château Grand-Pontet qui regroupe les vins des 46 Grand-Cru-Classés de Saint-Emilion.

mardi 30 mars 2010

Commentaire de JM.Quarin Laroze 2009 en primeur

16,5
Ma meilleure note donnée à ce cru en primeur.
Laroze est un outsider à Saint-Emilion, il suffit de se rendre compte de la qualité actuelle du 2003, du 2005 et du 2008. Guy Meslin continue donc sa progression qualitative patiente, réfléchie, profonde et sans effet de manches. Ici c'est le long terme qui est visé : Laroze est souvent meilleur en fin d'élevage et en bouteille qu'en primeur. J'ai goûté tous les lots séparés, avec beaucoup d'enthousiasme puis trois fois l'assemblage final avec cette hauteur de note.
La couleur est sombre, intense, belle. Le nez se montre fin, fruité et finement boisé. L'entrée en bouche est fondante, moelleuse, le vin se développe ample, juteux, sur une qualité de toucher minutieux. Cette même précision apparaît dans l'expression du fruit. Très juteux en milieu de bouche, le vin s'achève savoureux et véritablement incrachable en finale. Il présente une très forte sensation de pulpe et plus d'hédonisme, que le 2005.
Alcool 13,8° ; pH 3.70 ; AT 3.50 ; IPT 80. L'assemblage actuel est de 90% merlot et 10% cabernet franc. Du cabernet sauvignon sera probablement intégré dans l'assemblage en cours d'élevage pour lui donner encore plus d'énergie.

vendredi 12 mars 2010

Concert de Jazz à Laroze 2ème édition

Après le succès du concert de Jazz en plein air de l'an dernier, Laroze reçevra pour la seconde fois l'organisation "Jazz and Wine" dirigée par le saxophoniste Jean-Marie Quesada.
Le concert est programmé pour le mercredi 11 août 2010.
Il sera suivi d'une dégustation de vin en plein air.

Ce concert est gratuit et les inscriptions se feront par le biais des organisateurs sur le site de Jazz and Wine en temps voulu.
La propriété ne prend aucune réservation.

L'an dernier nous avons reçu plu de 500 personnes...

Souhaitons que les conditions météo soient aussi idylliques que l'an passé.

jeudi 11 mars 2010

Un hiver long et froid

Un hiver long et froid avec encore des T° très négatives la semaine du 07 au 13 mars et des gelées matinales jusqu’à moins 7°C ce qui nous convient bien car le départ du cycle végétatif sera retardé, diminuant ainsi les risques de dégâts dus aux gelées matinales d’avril. Car cette année la lune rousse est tardive et un dernier coup de froid n’est pas à exclure autour de la pleine lune du 28 avril.

vendredi 29 janvier 2010

Dégustation et cabernet francs

Je voudrai vous donner une info pour que les vins se présentent au mieux lorsque vous les présentez :
La Température, on en parlait hier, 18° est bien en veillant à ce que le vin ne soit pas redescendu en T° durant la nuit précédente.

L’oxygénation :
Hier j’avais ouvert les blles, goûté les vins et dégorgé un peu la blle à 9h00, soit environ deux heures trente à trois heures avant la dégustation. C’est ce qui permet au vin de s’ouvrir, aux arômes de s’exprimer et aux tanins de se fondre. Laroze a, semble t’il besoin de plus d’aération que les autres St Emilion ce qui est dû à une plus forte proportion de cabernets francs.

A ce propos Jean-Claude Berrouet (l'oenologue de Petrus) est passé hier prendre des échantillons de Cabernet franc 2009 pour faire déguster à un symposium international à Rome sur l’expression du cépage Cabernet Franc en début de semaine prochaine. La grande qualité des cabernets francs de Laroze et le terroir particulier sur lequel ils s’expriment l’intéressaient au plus haut point. La forte présence de journalistes internationaux apportera une pierre supplémentaire à l’édifice de la renommée de Laroze.