jeudi 2 août 2012

Paolo Baracchino 91/93

Magazine ONOS Italie                      
http://www.baracchino-wine.com
Avril 2012 dégustation primeurs 2011

"Rouge rubis avec veinures pourpre intenses.
Bouquet riche, varié et agréable avec des arômes de graphite, intenses, cerise, menthe, chocolat, intenses, peau tannée, intense, caoutchouc, délicats, réglisse, prune, goudron, violette, intenses finale des touches palpables de tabac blond de Virginie.
La bouche séduit par la prune fraîche, sucrée, en évolution la cerise griotte un peu mûre.
Vin équilibré, l’acidité domine l’alcool.
Le tanin est rond, velouté, totalement ample (6/6). Long en bouche avec finale de violette.
Le 2010 avait la truffe noire présente au nez et en bouche que je n’ai pas retrouvée dans le 2011.
Ce 2011, à mon avis, est supérieur au déjà plaisant 2010 et au 2009 qui avait le bois un peu trop présent.
La maturité des fruits s’est améliorée.
En général trop de bois et confiture ne sont pas, pour moi, synonymes de bon vin.
Heureusement ce château n’a pas ce genre de problèmes."

J'aime beaucoup Mr Paolo Baracchino, Italien très cultivé du monde de la gastronomie et des vins, très distingué et possédant une capacité hors du commun à décrire les arômes et saveurs d'un vin. Plus les arômes que les saveurs pour lesquels JM. Quarin est leader à mes yeux. Ces deux dégustateurs sont deux très grandes références et je vous encourage à les lire aussi souvent que possible, non pas pour les suivre aveuglément, mais pour développer en vous les outils de mesure et d'appréciation du vin, à votre goût et de développer votre sens critique pour faire les meilleurs choix pour votre cave.







vendredi 11 mai 2012

Médaille d'Argent/Lafleur Laroze 2009

Récemment primé médaille d'argent au concours des Féminialises de Beaunes composé d'un jury 100% féminin, l'éditeur me demande un commentaire sur Lafleur Laroze 2009 
Lafleur Laroze est le deuxième vin produit par Château Laroze.
C'est un Saint-Emilion Grand Cru.

"Couleur soutenue, grenat.
Nez fin d'intensité moyenne, avec une sensation de complexité et aux senteurs douces de vanille de fruits rouges frais, un peu réglisse.
En bouche l'attaque est moelleuse, elle se développe avec ampleur sur des tanins présents et onctueux  qui enrobent le palais avec plaisir. Le vin a du volume, de la profondeur et du goût! Ne pas hésiter à laisser un peu s'aérer le vin pour accentuer la douceur des tanins.
La finale est fraîche, avec des tanins encore présents mais suffisamment intégrés pour donner du plaisir. Le retour olfactif exprime les mêmes arômes qu'au nez avec des notes supplémentaires légèrement poivrées et d'épices douces."
Même si l'on peut penser que le producteur n'est pas le plus objectif pour parler de son vin, je pense que ce commentaire n'est pas très loin de la réalité.

mercredi 11 avril 2012

Laroze 2009: 4 étoiles Decanter magazine


Le commentaire de Decanter:  17.25/20
"Nez de cerise fraîche et mûre en abondance, chêne toasté et parfum. Ce vin a de la fraîcheur dans le contexte du millésime avec des tannins qui ont de la mâche, une concentration admirable et une bonne acidité pour relever l’ensemble. Délicieux. Belle matière première. Luxuriant, large et succulent."
Laroze est classé en 11 ème position parmi les 61 vins dégustés (les 1ers GCC sont de la partie!) avec quatre étoiles. 
C'est encourageant de voir que les Anglais savent plus que les américains apprécier la finesse associée à la richesse dans les vins.

jeudi 5 avril 2012

La Sécheresse...

La sécheresse n'est pas un vain mot ici:
En février nous avons eu 6 mm au lieu des 80 mm de la moyenne trentenaire
et en mars seulement 19 sur les 70 de la même moyenne.
A noter que la moyenne des 12 dernières a baissé par rapport à celle des trente dernières années.
Par exemple mars est passé de 70 à 50, avril de 80 à 66 mm etc.
En tout cas 2012 démarre avec des réserves au plus bas ce qui est inquiétant pour l'été prochain;
Les vignes auront-elles assez d'eau  pour mûrir les raisins dans les meilleures conditions?
La sécheresse ne fait que s'accentuer depuis trois ans et 2011 a été limite pour faire un bon millésime.
2010: moins 24% de précipitations annuelles, 2011: moins 43%!, 2012:....le pire est peut-être à venir mais n'est pas certain.
La certitude est que si nous n'avons pas des précipitations régulières au cours de la saison (ou aux bons moments), ce ne sont pas les réserves hydriques du sol accumulées pendant l'hiver qui vont alimenter les plantes.
A ce jour nous n'avons pas le droit d'arroser les vignes en production et quand bien même on l'aurait, ou aller chercher cette eau?
En attendant on adapte nos façons culturales à cet état de fait.

jeudi 29 mars 2012

2011 Mode d'Emploi


A l’heure où beaucoup vont nous faire l’honneur de venir découvrir le nouveau millésime 2011, je voudrai vous donner mon sentiment personnel issu de mon vécu sur le terroir de Laroze en 2011:
C’est une année pas comme les autres pour différentes raisons :
Elle a été marquée par la sécheresse
Ce millésime a une belle qualité de tannins et une puissance intermédiaire que je qualifie de mesurée. Parfois à Bordeaux quand un millésime est moins puissant, c’est parce qu’il a donné des raisins d’une maturité plus limitée suivie d’une extraction plus douce en cuve pour ne prendre que le meilleur du raisin. Ce n’est pas le cas cette année, la puissance mesurée s’accompagne de beaux tannins ; pourquoi ? Voici mon explication qui n’engage que moi :

La climatologie du 2011 a organisé  les choses autrement. La forte sécheresse de l’année a mis la vigne en condition de maturation précoce. La fameuse « repousse d’août » a été très peu marquée cette année. C’est la période de la première quinzaine d’août où la vigne allonge une dernière fois ses rameaux avant les vendanges. A ce moment-là, elle fabrique des éléments végétaux qui se répartissent dans la plante, dont des tannins qui migrent vers les peaux et les pépins de raisins. Ces tanins nécessiteront du temps, de la chaleur et du soleil pour perdre leur astringence originelle et devenir soyeux et tendres ce qui induit en général des vendanges plus tardives.
Du fait de la très faible intensité de la repousse d’août, il n’y a pas eu ce deuxième empilement de tannins, donc la quantité de tannins est moindre. Ils ont eu largement le temps de mûrir, car ce sont des tanins du printemps. Les conditions de sécheresse ont mis la vigne en état de stress plus précoce, c'est-à-dire en état de mûrir les baies plus tôt. La preuve est que pour la première fois, lors de mes fréquents passages dans les parcelles avant les vendanges pour évaluer la cinétique de la maturation des raisins, je trouvais des pépins être mûrs avant les pellicules alors que les pépins sont les derniers à mûrir. Les pépins avaient déjà ce petit goût d’amande alors que les peaux étaient encore croquantes.
Du coup les vins seront tendres et mûrs avec une bonne buvabilité. Ce millésime a beaucoup de charme et peut faire penser au 2001.

mercredi 25 janvier 2012

2011 Dégustation

Nous goutions les lots de 2011 cet aprés-midi avec notre oenologue conseil (l'équipe d'Hubert de Bouard)
C'était le premier point général aprés les fermentations malolactiques, et j'ai ressenti les mêmes sensations que celles des dégustations de raisins sur pieds en août et septembre. J'avais dit et écrit à l'époque que compte tenu de la maturité trés précoce des tanins de pépins (dûe à la sécheresse) il n'y avait pas d'astringence et les tannins étaient doux, sans être dominants. Je pariai sur un vin 2011 à la tanicité douce.
C'est exactement ce que j'ai dégusté aujourd'hui.

La tannicité est douce et précise, la corpulence est de très bonne facture et les saveurs sur le registre du fruit encore frais et mûr. Ce n'est pas un millésime de puissance mais de volupté, de douceur et de précision dans les arômes et les tanins, avec beaucoup d'élégance, de suavité et un très confortable déroulé du vin dans la bouche qui lui donne beaucoup de séduction.
Ce sera un millésime facile d'accès, avenant et sociable qui pourra se consommer tôt comme vieillir longtemps car son acidité lui en donne toutes les capacités.
Finalement 2009, 2010 et 2011 font une belle trilogie!

lundi 23 janvier 2012

La Minéralité dans le Vin

Je viens de répondre à une enquête qui cherche à connaître les descriptifs de la minéralité dans un vin.
La question était du genre: 'Comment expliqueriez-vous ce qu'est la minéralité dans un vin?"
Voici ma réponse: "à une sensation gustative qui allie une certaine tension en bouche (structurant) à une expression aromatique de type minéral en fonction de la nature du sol.
C'est une sensation unique pour chaque vin dont les caractéristiques peuvent être communes à différents vins issus d'une même zone car les encépagements et les natures de sol sont proches.
L'expression de la minéralité varie selon les millésimes et s'exprime pleinement dans un vin issu de raisins mûrs. Elle disparaîtra derrière le caractère végétal par exemple.
Le vocabulaire associé peut être entre autres: "pierre à fusil, craie, un peu poivré...
Cela sert aussi de support aux autres aromes du vin.
A ce titre la minéralité donne un goût plus frais, apporte de la longueur et de la persistance aromatique.
C'est un élément multiplicateur des sensations gustatives et olfactives du vin, il multiplie les facettes du vin et le rend plus "sexy", plus attractif. Il ajoute de la personnalité."
C'est certainement trés incomplet mais j'ai trouvé intéressant d'y réfléchir.

lundi 9 janvier 2012

Fiche Millésime 2011

Ce sont souvent les excès climatiques qui façonnent un millésime, quels étaient-ils en 2011 ?
Lire la suite

mercredi 16 novembre 2011

Le Guide Quarin de vins de Bordeaux

Dés les premières pages de l'introduction de ce guide, j'ai très vite pris conscience qu'il n'est pas un guide comme les autres et je regrettais déjà d'avoir trop attendu pour m'y plonger.
L'introduction d'une cinquantaine de pages devrait faire l'objet d'un fascicule à part, traduit dans toutes les langues des pays consommateurs de Bordeaux car c'est un texte majeur et fondateur de l'approche des vins de Bordeaux par le goût, comme jamais cela n'a été fait auparavant, et pourtant les guides sur le vin foisonnent en ce moment.
La densité du texte, la richesse du vocabulaire, sa précision et sa délicatesse vont ouvrir les portes des vins de Bordeaux et des vins en général à la multitude de gens qui consomment sans avoir les outils et les repères qui permettent de comprendre par le ressenti et ainsi de décupler le plaisir.
Le succés du texte est de faire comprendre par le ressenti, sans avoir le vin dans la bouche sans intellectualiser ni simplifier, en donnant la juste valeur des choses.

Mais il est tout aussi important pour les producteurs comme moi, toujours en quête de progrès. Son approche très tactile du vin, en remontant le courant des itinéraires techniques , des terroirs et des hommes aideront beaucoup d'entre nous à associer des perceptions gustatives avec des gestes techniques de vignerons et de vinificateurs.

Pour le reste du guide qu'on pourrait nommer "La bible des châteaux du Bordelais", le travail incessant qui a été effectué sur le terrain en profondeur avec la perspicacité de Mr Quarin de toujours vouloir comprendre donnent aux textes un grand réalisme. On y est!

Je lis ce livre comme je déguste un vin, de façon intellectuelle et tactile, tant le vocabulaire met en éveil les sens de la vue, de l'olfaction et du goût. Tout un programme.

Un défaut quand même pour finir et ne pas me faire taxer de partisanisme: il est trop lourd! Est-ce la densité des textes qui lui donnent ce poids?!

mardi 23 août 2011

Evolution des raisins

Hier soir j'ai goûté pour la première fois des raisins de merlots à côté de la maison et j'ai été surpris par la douceur des tanins et leur absence d'astringence, même à deux ou trois semaines de la récolte.
Cela est du à la trés faible pousse de la vigne pendant l'été qui n'a pas fabriqué de végétal sous forme de rameaux, donc pas de végétal non plus n'a migré vers les baies de raisins. C'est très intéressant car cela nous dévoile déjà une partie des caractéristiques de ce millésime; la dégustation des raisins au jour de leur cueillette est identique à celle du vin que l'on produira avec.
Cette quasi absence d'astringence est accompagnée d'une bonne acidité.
L'intensité aromatique n'est pas trés imporatnte, mais comme la complexité et la minéralité, elles apparaissent à une date plus proche de la récolte.

Donc je parie sur un 2011 avec une tanicité douce.

Evolution de la vigne

Les 20 mm de pluie du 02 août ont fait du bien et à partir du 15 août on a vu la vigne recommencer à pousser tout doucement ce qui est normal à cette saison; ça veut dire que l'eau arrivait aux racines (cela était la même observation sur toute la région). Les raisins ont nettement grossi, sans éclatements, pour trouver un volume normal. Les trés fortes chaleurs (36 et 38°C) des 20 et 21 août dernier n'ont pas causé de brûlures particulières car les baies étaient normalement hydratées.
Aujourd'hui le temps est plus normal dans ses températures avec de l'instabilité.

mercredi 20 juillet 2011

La véraison a commencé son coloriage

L’exutoire des eaux de drainage de mes parcelles de vigne est sec depuis quelques semaines maintenant, début juillet pendant mes congés d’été. Je n’ai pas noté en 2010 la date de son assèchement mais en 2009 cela était à mi-août ! Le cycle biologique de la vigne étant lui aussi en avance, la concordance de l’arrêt de mon tuyau souterrain et de la véraison de la vigne a une logique viticole car il est nécessaire que la vigne, à ce moment de l’année, arrête de pousser et se concentre sur la maturation de ses raisins. Pour cela elle doit entrer en stress hydrique.
La particularité de ce millésime est qu’elle a déjà subi un fort stress hydrique accompagné de très fortes chaleurs fin juin, assorties de traces de brûlures sur les raisins. A la mi-véraison nous sommes déjà sur le fil du rasoir en termes d’alimentation en eau.
Heureusement ces derniers jours il pleut sur le Bordelais par vagues irrégulières et successives avec des quantités d’eau très variables d’un endroit à l’autre. Par exemple mon collègue de travail qui habite près de La Réole, le long de la Garonne, et dont la famille possède un vignoble a enregistré pratiquement 30 mm de pluie ces dernières 24 heures alors qu’à Laroze au cœur de Saint-Emilion, je n’en recevais qu’un seul! C’est jaloux comme disent les gens du pays ! L’épisode pluvieux n’est pas encore fini, nous avons eu 20 mm depuis le début de juillet, les températures se sont rafraîchies, la vigne reprend son souffle et cette ambiance humide et venteuse est bénéfique pour le démarrage de la véraison, moment où les raisins passent de la couleur verte à la couleur rouge puis bleu foncé. Nous en sommes à 20% sur les merlots.
Pensons bien que la plante s’alimente aussi en eau par ses feuilles et même si le sol reste encore sec en profondeur l’ambiance humide et les averses suffisent à lui donner ce dont elle a besoin pour l’instant.
Encore une fois tout ceci ne présage en rien de la qualité du millésime et pour ma part je souhaite un mois de juillet bien pourri et encore pluvieux, pas trop chaud, puis une belle fin de saison pour la maturation des raisins et les vendanges. Mais serai-je entendu ?

mardi 14 juin 2011

Les réserves hydriques

Ce matin le collecteur des eaux de drainage coule avec le débit d’un tuyau de 20 mm, alors que j’avais noté 60 mm l’année dernière à la même date. Nous avions ce débit de 20 mm vers le 25 juillet, ce qui nous donne un bon mois de réserves hydrique utile en moins en 2011 !
La fréquence et l’abondance des pluies de Juillet et août vont être déterminantes pour la suite des évènements. A ce jour la vigne est belle, tout paraît normal bien que très précoce, on note seulement une croissance ralentie et un feuillage d’un vert un peu plus clair que d’habitude.

vendredi 10 juin 2011

Un peu de pluie

Trente mm d’eau sont tombées cette semaine du 05 au 10 juin. C’est un bon arrosage intermédiaire qui donne du répit à la vigne et lui permet de poursuivre son chemin dans de bonnes conditions.

Le Mildiou

La première contamination de la maladie principale du vignoble bordelais, appelée mildiou n’est apparue que le 07 juin avec les pluies rafraîchissantes qui étaient tant attendues.
Cette maladie est essentiellement liée aux conditions de température et d’humidité. La sécheresse importante de ce début d’année n’a fait que retarder son apparition. Du coup nous avons effectué moins de traitements ce qui est une bonne chose en soi.

mercredi 1 juin 2011

Voir la Lettre du Printemps

Les infos sur la climatologie 2011, l'état de la floraison et sur les évolutions à Laroze en général.

Gault et Millau 17,5/20

Très subtil, floral, avec une finesse de trame ravissante. Pour le plaisir du fruit frais et tendre et quelques notes de benjoin (Pierre Guigui).

jeudi 19 mai 2011

B.BURTSCHY 93/100 16/20

Robe sombre. Nez intense, élégant. Bouche tout en élégance et en longueur, droit, superbe finale très pure.

DECANTER 16,5/20


Plus structuré que le 2009 mais sans exagération. Laroze montre encore sa tendreté. Jolie expression fruitée. Bonne longueur. Harmonieux. Boire en 2016-2025.

lundi 2 mai 2011

Bettane-Desseauve 16-17

joli vin sans la moindre lourdeur et d'un équilibre superbe: richesse du fruit, suavité gourmande, allonge svelte.

dimanche 1 mai 2011

Revue des Vins de France ; 15.5-16.5/20

Les progrès sont notoires dans la qualité des tanins. Souvent un peu durs en bouche, leur suavité et leur moelleux rendent cette année le vin séducteur, en plus du très bon niveau de maturité. Sur des arômes éclatants de fruit, l’ensemble a énormément gagné en rondeur. (Ph Maurange).

René Gabriel

Château Laroze : 17
Lafleur Laroze : 16

NIEL MARTIN 86-89

On trouve un peu de surmaturité au nez avec des touches de prune fraîche et de figue. Le milieu de bouche est plein avec des tanins croquants, une acidité modérée, une pureté attirante et il montre plus de raffinement et de sérénité face à une finale plus tendue.

vendredi 22 avril 2011

Revue des Vins de France ; Ph Maurange 15.5-16.5/20

Les progrès sont notoires dans la qualité des tanins. Souvent un peu durs en bouche, leur suavité et leur moelleux rendent cette année le vin séducteur, en plus du très bon niveau de maturité. Sur des arômes éclatants de fruit, l’ensemble a énormément gagné en rondeur.

mercredi 20 avril 2011

Jancis Robinson 16/20

Lively and round and very sweet.
Je vous soumet ma traduction un peu plus enrobée:
"Le vin est vivant avec de la rondeur et beaucoup de douceur"

lundi 11 avril 2011

JM.QUARIN 16,5 - 16,75 /20

Ma meilleure note donnée à ce cru en primeur.
Voici le Laroze le plus subtil que je connaisse.
Couleur sombre, intense, belle. Nez fin, fruité, mûr, suave et subtil. Suave à l'attaque, moelleux au développement, très hédoniste, le vin se développe, plein riche et aérien. Très aromatique, il s'achève long, complexe et fin. Il est délicieux et plus hédoniste que jamais. Un beau succès.

Wine Spectator. James Mollesworth: 89-92

Montre en premier chef des arômes d’épices toastés et de vanille, avec du noyau de prune et de la mûre en second plan pour le moment. Cependant il y a une belle longueur avec de jolis tanins sur la finale.
(ndlr : vin dégusté aux USA)

samedi 2 avril 2011

James Suckling 91-92

Il a dégusté très tôt, avant beaucoup d'autres, et surtout a publié ses commentaires le premier ce qui a fait couler beaucoup d'encre dans le Landernau viticole.

Arômes de roses et de baies avec des touches de chocolat au lait.
Plein et soyeux.
Roses and berries, with hints of milk chocolate. Full and velvety.

REVUE DE PRESSE 2010

C'est le début des dégustations primeurs du millésime 2010 par les professionnels et par la presse.
Leurs commentaires seront publiés ici régulièrement et seront regroupés sur une fiche "revue de presse 2010" sur le site de Laroze.

samedi 4 décembre 2010

Les premières neiges

Les premières chutes de neige sont tombées dés le deux décembre sur la région Bordelaise. C’est exceptionnellement tôt pour la saison car habituellement nous n’en avons pas avant le mois de février.

Les vignes ont perdu leur feuilles, et la taille va débuter dés lundi 06 décembre pour une durée de deux mois environ; c’est le travail le plus long de l’année et le plus dur aussi car il faut résister aux intempéries et au froid dans une position statique pas favorable au réchauffement des membres. Saluons les courageux tailleurs que nous allons encourager au cours de notre repas de fin d’année!

jeudi 25 novembre 2010

Laroze au Grand Tasting

Je serai présent à Paris au Salon du vin:
Le Grand Tasting sur le stand n°136, les dix et onze décembre au carousel du Louvre.

Je vous proposerai de déguster les millésimes :

- 2006, 2007 et 2008 de Château Laroze St Emilion Grand Cru Classé

- 2005, 2006 et 2007 de Lafleur Laroze en St Emilion Grand Cru

Samedi 11 décembre à 11h00, dans le cadre de "L'Ecole des Terroirs", je présenterai dans un salon à part le domaine, son histoire, son terroir, deux vidéos explicatives, le tri des raisins...et leurs conséquences sur le goût du vin avec dégustation à l'appui.

Le prix est de 10 €, suivez le lien pour vous inscrire.

Vous serez les bienvenus

Voir le plan du salon

Cordialement

Guy Meslin

lundi 25 octobre 2010

Les derniers raisins

En fait nous n'avons repris les vendanges des cabernets francs que le 20 octobre, pour les finir le 21, cabernets sauvignons inclus.
Le 22 on fêtait la Gerbaude avec les 58 personnes qui ont participé à la récolte autour d'un buffet le midi. C'était le soulagement et la satisfaction d'avoir su attendre la bonne maturité des raisins avec la récompense de goûter déjà du vin en gestation dans les cuves avec la tendreté des tanins mûrs comme on aime les avoir.
Nous avons dans les mains un beau millésime avec une couleur exceptionnelle, des bonnes acidités et des tanins à point, à nous de façonner un grand vin!

vendredi 15 octobre 2010

Cabernets francs

Nous avons fini de cueillir les merlots mercredi dernier, le 13 et vendangerons les cabernet-francs à partir de lundi prochain, le 18.
La dernière fois que nous avions vendangé des cabernets francs aussi tard était en 2008, du 14 au 16 octobre avec un très joli résultat (n'oublions pas que nous sommes sur un terroir précoce!). Nous avions d'ailleurs ramassé les cabernets sauvignon en même temps alors que cette année nous allons les attendre encore un peu, tant que le feuillage de la vigne reste en activité (cad avant que l'automne ne fasse jaunir les feuilles ou la gelée matinale ne les brûle). N'oublions pas que nous sommes sur un sol précoce et que la plupart de nos voisins ont fini les vendanges...
Les températures ont baissé et les minimales nocturnes avoisinent les 5°C alors que les maximales journalières culminent de 17 à 20°C. Cette fraîcheur (de saison) ralenti la fin de maturation des raisins mais les journées très ensoleillées et lumineuses maintiennent la vigne avec suffisamment d'activité pour faire progresser la maturation.
Les grappes sont encore à ce jour très saines.

lundi 11 octobre 2010

Les premières cuves de 2010:


La cueillette des merlots a commencée le 08 octobre et se terminera mercredi 13. On verra mercredi si on commence les cabernets francs ou si on les attend encore un peu; ils ont évolué de façon très favorable ces derniers jours depuis la pluie. Les 10 mm de précipitation de ce week-end vont leur faire du bien.

Nous avons goûté ce matin les jus des premières cuves de merlots dont la fermentation alcoolique pointe juste le bout de son nez; ils sont déjà très colorés, signe que les peaux étaient bien mûres, et les arômes sont de toute première qualité pour l'élaboration d'un grand vin. C'est à dire que nous sommes sur le registre des fruits mûrs. C'est très prometteur, par contre les rendements viticoles sont faibles.
Sur la photo on voit les raisins glisser vers la cuve, tout en douceur.

vendredi 8 octobre 2010

Dégustation verticale Laroze

Nous avons goûté et commenté les vins de Laroze et Lafleur Laroze le 27 septembre dernier sur les millésimes 2005 à 2008.
Cette dégustation s'est effectuée à trois avec le maître de chai, notre courtier assermenté et moi-même.
Je vous livre nos commentaires de cette dégustation en ligne sur le site www.laroze.com.

jeudi 7 octobre 2010

Demain nous démarrons les vendanges

La cueillette des Merlots va commencer ce vendredi 08 octobre à Laroze, puis nous travaillerons samedi et reprendrons lundi. En 2008 nous avions battu notre record de vendanges "tardives" en commençant le 06 octobre et cette année ce sera le 08 car la pluie bienfaitrice du lundi 04 a permis de relancer l'activité des vignes et peaufiner une maturité des pellicules que nous jugions jusqu'ici insuffisante.
L'idée n'est surtout pas de battre un record mais bien de ramasser des raisins avec des pellicules que la parfaite maturité aura attendri afin qu'une fois en cuve elles puissent libérer les composés de la couleur, les tanins et les arômes qui font l'identité du millésime. Vu le très beau potentiel qualitatif de cette année, il serait dommage de passer à côté en voulant aller trop vite, même s'il est parfois inconfortable d'attendre quand tout le monde vendange autour de nous.

Il y a trois bonnes raisons de vendanger tard cette année:
- La floraison puis la véraison se sont étalées sur trois semaines et donc la maturation aussi
- La sécheresse a ralenti la fin du cycle végétal au moment où le cep de vigne doit donner beaucoup d'énergie pour nourrir ses raisins. Il fallait attendre une pluie revigorante pour accompagner le dernier élan.
- Les peaux très épaisses cette année demandent un peu plus de temps pour évoluer.

lundi 27 septembre 2010

Dernières nouvelles des vendanges

27/09/2010 : Les pluies de jeudi et vendredi dernier (23 et 24 sept) nous ont donné 13 mm de pluie qui soulagent la plante dans sa fin de cycle. J'ai déjà remarqué un léger gonflement et un attendrissement des pellicules des raisins, c'est bon signe. Le net rafraîchissement à partir du vendredi 24 devrait se poursuivre toute la semaine avec des T° minimales autour de 5°C et des maximales ne dépassant pas les 21° soit environ 5 degrés de moins que la moyenne saisonnière ce qui ne va pas accélérer la maturation des raisins. Il semble donc que l’on se dirige vers une date de récolte tardive. Un peu de chaleur accélèrerait la parfaite maturité des raisins; sinon il faudra un peu plus de temps.

samedi 18 septembre 2010

LA LETTRE DE L'ETE


La fin du cycle de maturation des raisins approche avec les vendanges qui se profilent aux alentours du 25 septembre pour les merlots; les quelques éléments suivants vous donneront une compréhension plus fine sur les événements de l'année climatique et qui ont une influence sur la typicité du millésime.
Pour avoir des précisions sur le printemps, se référer à la lettre de printemps.

La coulure est importante dans les merlots et c’est le manque d’assimilation des éléments minéraux dû à la sécheresse qui a accentué la coulure climatique causée par le refroidissement. On le voit bien car dés qu’un pied est plus vigoureux, il a moins coulé. (pour les non spécialistes la "coulure" est une absence de fécondation des fleurs de vigne qui ne se transformeront donc pas en fruit).

Après le froid, c’est la pluie qui revient avec bonheur pour nous gratifier de 68 mm d’eau à la mi-juin ce qui rattrape une partie du déficit hydrique qui passe de – 100 à – 70 mm ; puis la canicule s’installe fin juin/début juillet avec des T° supérieures à la moyenne saisonnière de 5 à 7 degrés. 35 degrés le premier juillet, je m’amuse à prendre la température à la surface du sol et relève 60 °C ! Celle des feuilles varie entre 35 et 40 degrés. On comprend que pour maintenir cette température, la plante a besoin d’évaporer beaucoup d’eau. Les raisins issus de vignes de trois ans qui sont au ras du sol montrent des brûlures sur les six à sept premiers centimètres au-dessus de la terre.

Dés le 21 juin l’effeuillage se fait dans ces conditions assez excessives mais seulement du côté le plus ombragé. La canicule continue, 36 degrés le 08 juillet, les vignerons embauchent dés 5h30 le matin pour décavaillonner afin de ne pas toucher à la terre en pleine chaleur. Ce mois de juillet est encore très sec avec 16.5 mm de précipitations dont 10 le 22 au lieu de 52 mm normalement. Nous arrosons manuellement les jeunes vignes, pied par pied, des feuilles brûlent déjà sur d’autres jeunes vignes dont l’enracinement encore peu profond ne permet pas de puiser suffisamment d’eau les jours de très fortes chaleurs. A fin juillet nous avons accumulé un manque de 140 mm de précipitations depuis le premier mars. Cela n’est pas rattrapable et le millésime sera marqué par la sécheresse ce qui nous conforte dans les options culturales prises dés le début du mois de juin. Les très fortes chaleurs de début juillet et le très bon ensoleillement durant tout le mois ont favorisé l’épaississement des peaux qui seront riches en polyphénols (comme en 2009). L’éclaircissage manuel commencé fin juillet a duré trois fois moins longtemps que d’habitude du fait du faible entassement des raisins et du volume réduit des grappes. Cette coulure climatique a été régulièrement répartie sur les merlots et a joué le rôle d’un éclaircissage naturel, malheureusement avec trop d’intensité le plus souvent ; les grappes de cabernets, moins sensibles à la coulure, sont régulières et dans des quantités naturellement mesurées. La baisse des réserves en eau du sol a trois semaines d’avance fin juillet, heureusement les T° sont plus normales et les nuits assez rafraîchissantes ce qui permet à la plante de tenir. C’est dans ces conditions que débute la véraison dés les premiers jours d’août.

26/08/2010 : Celui-ci fut frais et sec jusque vers le 20 puis les températures remontent avec de fortes chaleurs toujours dans une ambiance sèche et des débuts de défoliation sur le bas des palissages sur quelques parcelles plus sensibles. La pluviométrie, au 26 août n’était que de 12 mm, soit un cinquième de la normale. Les grappes grossissent doucement, des entassements de raisins apparaissent ici ou là, et nous reprenons l’effeuillage et l’éclaircissage dés le 09 août pour trois semaines car la véraison est étalée et il faut ôter toutes les grappes en retard de maturité ; ce travail est particulièrement important cette année et il doit être très bien fait pour pouvoir prétendre élaborer un vin de très grande qualité. A ce stade il est important de favoriser la ventilation des raisins au cas ou la tendance météo se dégraderait et que nous ayons du botrytis qui s’installe. Alors nous programmons un dernier effeuillage pour septembre afin d’avoir une ventilation maximale des raisins. Cela leur permettra de sécher rapidement après la pluie.

13/09/2010: Nous avons eu 20 mm de pluie au début du mois, ce qui est peu mais suffit à donner du répit à la plante et comme les grosses chaleurs sont passées la vigne est moins demandeuse d'eau d'autant plus que les nuits un peu plus fraîches lui apportent de la rosée. Cela peut suffire à accompagner la maturation des raisins qui grossissent progressivement.

17/09/2010: Nous commençons à goûter les raisins pour approcher la date des vendanges. Ces premières dégustations sont très prometteuses avec des pellicules épaisses, encore croquantes et contenant une couleur incroyable. Les teneurs en sucre sont élevées et le raisin paraît avoir une bonne acidité. Ce qui est aussi étonnant est la qualité des pépins dont la maturité est très avancée; en effet beaucoup ont déjà ce petit goût de noisette qui apportera de la douceur au vin. Les baies sont petites et concentrées. A ce jour le potentiel qualitatif apparaît encore supérieur à l'année dernière. Va t'on avoir deux millésimes très qualitatifs à la suite comme 1989 et 1990 ?

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Quelle sera la qualité du millésime 2010 ?
Si je le savais, je ne suis pas sûr que je vous le dirai!
Quelques certitudes cependant:
L'année est sèche et plutôt plus chaude que la normale ce qui a toujours été favorable à l'élaboration de grands vins à Bordeaux.
La qualité des travaux en vert et du tri des raisins à la récolte fera la différence sur ce millésime à la floraison étalée.
Plus on s'approche de la récolte et plus le millésime paraît prometteur.
La suite et la fin du scénario climatique nous donneront la réponse sachant que l'on est parfois surpris par la nature, dans un sens ou dans l'autre.

En vous souhaitant une belle fin d'été

Guy Meslin

Le Ciel, La Terre, Laroze