Récemment j'ai été contacté par un négociant qui collecte des échantillons pour une dégustation de journalistes et d'experts en Angleterre. Je trouve le concept de regoûter les vins dix ans plus tard est très intéressant car il permet de repérer les crus qui déçoivent, confirment leurs qualités ou amplifient positivement les impressions qu'ils ont donné lors des dégustations primeurs, au printemps qui suit la récolte.
Cela permet de mettre en perspective ces dégustations primeurs au cours desquelles les notes données par les journalistes deviennent des repères définitifs pour le restant de la vie du vin. Les échantillons dégustés en primeurs sont le reflet du niveau qualitatif de la récolte d'un domaine et non celui de l'assemblage définitif. Cette façon de déguster les vins avant qu'ils ne soient aboutis peut inciter des viticulteurs à en mettre plein la vue sachant que les vins ne sont plus regoûtés par la suite.
Ceci dit, je trouve que dix ans, c'est très long et que regoutter les vins un an après la mise en bouteille (three years after) permettrait de coller davantage à la réalité économique car les vins sont encore disponibles à la vente, puis à l'âge de cinq ans ou le fondu et l'harmonie s'exprime pleinement. La dégustation dix ans plus tard permet de vérifier la tenue des vins, la qualité de leurs tanins (asséchants? soyeux?) et surtout de vérifier la notion du plaisir qu'ils donnent.
Je crois que Jean-Marc Quarin associe à une note de dégustation un coefficient "plaisir procuré par ce vin".
N'est-ce pas une bonne idée?
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